Du Salon du Sud-Est, on ne parlera pas. Sauf pour inviter à visiter longuement la rotonde, où les artistes graveures (17) et graveurs (4) de l’Empreinte (une associations de graveurs fondée en 1995) ont disposé leurs diptyques. Etrangement, la contrainte thématique, « Du pariétal au médiéval », et la contrainte de format qui ont donné naissance à ce travail mettent en évidence la modernité des artistes, leur ancrage dans le temps présent : voilà des estampes qu’on n’aurait pas pu voir il y a vingt ans. (On n’en dira pas autant de trop d’oeuvres désespérément fatiguées, suspendues aux murs des deux autres grandes salles).
Modernité des formats d’abord, les diptyques sont composés de deux feuilles verticales de 120 cm x 40, dimensions plus que rares dans l'estampe.
Modernité des formes et des gestes ou des intentions, aussi, au coeur des tendances les plus contemporaines : citations, réutilisations, déformations, simplifications, et cela sans perdre de vue la possibilité d’un sens ou d’une émotion : cela parle, sans que le spectateur ait besoin d’une notice explicative. Et tout cela, avec des résultats si divers. Ajoutons que personne ici n’oublie pas non plus que l’art a quelque chose à voir avec le beau. C'est fin, pensé, séduisant, poétique et spirituel.
Bref des artistes qui cherchent, se cherchent, prennent des risques. Une réussite.
On n'oubliera pas de regarder longuement les estampes de Christian Robilliard, disparu en 2017, à qui le salon rend hommage cette année.
Salon du Sud-Est, 18 quai de Bondy, 69005, LYON, du 15 novembre au 1er décembre
ouvert du mercredi au samedi de 14h à 18h et le dimanche de 11h à 17h
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