Il arrive parfois que ces pages délaissent la gravure et se tournent vers d’autres arts. Aujourd’hui, quelques mots pour signaler l’exposition « Paysages industriels » de Eleni Pattakou, à la galerie Ories. On ne peut que se réjouir de voir les galeries continuer d’accueillir le public et, au passage, s’étonner et regretter que les musées ne soient pas autorisés à ouvrir.
Eleni Pattakou, nous la connaissons bien pour ses estampes, dont nous avons plusieurs fois parlé. Une gravure toujours maîtrisée, appuyée sur un dessin juste, d’une belle franchise d’émotion. On peut en dire autant de ces peintures rassemblées ici : des « paysages industriels », c’est à dire des ateliers, des usines, des ports, des raffineries : cheminées, tubulures, machines, portiques, moteurs, fumées…
Parfois, un titre indique un lieu, mais le plus souvent le spectateur doit se contenter d’une indication très générale. C’est que le centre d’intérêt de l’artiste n’est pas documentaire, ni réaliste. Il ne s’agit pas de représenter le réel, mais de faire oeuvre de peintre à partir d’un regard sur une réalité que l’habitude nous fait ignorer : ici tout est tache, tout est sonore. Il s’agit de synthétiser la complexité, de suggérer les formes, et de trouver la lumière.
Exposition Eleni Pattakou, « Paysages industriels »
Galerie Ories, 33 rue A. Comte, 69002 Lyon
Jusqu’au 27 mars, du mardi au vendredi 14 à 18 heures et samedi de 10.30 à 18 heures.
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