Emile-Joseph Bégule, 1880-1972

Emile Bégule, né à St Cyr au Mont d'or le 25 mars 1880, est le fils du maître-verrier bien connu Lucien Bégule, originaire de Lyon, créateur entre autres de vitraux pour la crypte de la cathédrale Saint-Jean, pour l'église d'Ars et bien d’autres.

Orphelin de mère à l’âge de 6 ans, Emile Bégule est mis en pension au collège de Mongré à Villefranche, dont il ne gardera pas un excellent souvenir.

A 19 ans, il s’inscrit d’abord élève à l’école des Beaux-Arts de Lyon, puis  à celle de Paris où il suit les cours de Lucien Simon, Luc Olivier Merson et René Ménard. 

En 1908, il participe pour la première fois au salon des Artistes Français où il montre huiles et dessins. 

Marié à Lyon en 1911 avec une artiste Marthe Rousselon, élève de Tony Tollet,  il demeure cependant à Paris, habitant boulevard de Clichy, dans le même immeuble que Degas. 

En 1914, il est mobilisé. Combattant à Verdun et sur d’autres fronts, il est blessé plusieurs fois, recevant la Croix de guerre ; il  termine la guerre avec le grade de capitaine.

A la reprise du Salon d’automne de Lyon en 1917, il parvient malgré tout à exposer des travaux d’avant-guerre issus de séjours sur la Méditerranée (Baie de Saint-Tropez, La ferme de Grimaud, Le canal, Sous les oliviers, et La Chapelle Sainte-Anne), tandis que sa femme expose trois huiles (La porte grise, Le chat jaune, et Le vase aux renoncules)

Après guerre, il continue à pratiquer la peinture, et la gravure. Mais les temps sont difficiles, la famille s’est agrandie et il s’installe à Champagne-au Mont d’Or, chez ses beaux-parents. Il continue de présenter son travail au Salon des Artistes Français, où il obtient en 1920 une médaille d’argent pour une grande huile La pièce d’eau des Suisses à Versailles.

En 1921 il quitte la capitale et revient dans la région lyonnaise. Dès lors, il est présent régulièrement au Salon d’automne dans les années 20 et 30, beaucoup plus fréquemment que son épouse : on trouve son nom jusqu’en 1925, et lui jusqu’en 1950 et 1951. Le catalogue illustré du Salon d’automne 1924 montre une reproduction d’une toile d’Emile Bégule, Matin, et une de son épouse, Zinnias, achetée par l’Etat.

Admirateur de Corot, et des artistes du XIXème, il est avant tout paysagiste. Et dans son oeuvre, il représente les Dombes, la Bretagne et les bords de mer, les lacs, les bords de Saône, mais aussi l’Italie où il séjourne en 1911.

Il ne reprend pas l’atelier paternel, installé Montée de Choulans à Lyon, quand son père cesse son activité. 

En revanche, il dessine des cartons pour le verrier grenoblois, Louis Balmet, avec lequel il a signé notamment les vitraux de l’église Saint André de la Guillotière (entre 32 et 40) ou certaines verrières de Saint Pothin à Lyon.

Il meurt à Lyon le 18 novembre 1972. 

 

 Son oeuvre graphique est largement méconnu. Apparemment il a produit une série d'estampes sur la côte méditerranéenne, d'autres sur l'Italie. Et ses bois gravés ont trouvé en leur temps des amateurs.

 

Estampes retrouvées.

Le chemin côtier.

Les cyprès.

Une ruelle de Castello Valsolda (Lac de Come).

Le canal.

Paysage méditerranéen.

 

On a trouvé trace écrite d'eau-fortes intitulées :

 

L’église bretonne à Dirinon.

Soir d'Italie.

Sur la Bresse.

 

Il a produit aussi des  bois, notamment des bois en couleurs,  à partir de 1921 : 

Marine par temps gris, 1936.

et

En mer

La voile

 

Sources :

Bénézit

Philippe Le Stum, Impressions bretonnes, la gravure sur bois en Bretagne, 1850-1950,  Editions Palantines, 2005

Thierry Wagner, Martine Villelongue, Lucien Bégule, maître-verrier lyonnais, Éditions La Taillanderie,‎ 2005