Louis Osio, né en 1877, est le fils d’un négociant en soie, issu d’une très vieille famille milanaise, dont une branche est installée à Lyon depuis le milieu du XIXème siècle.
Marié en 1906 à la fille d’un soyeux lyonnais, il commence par travailler dans les établissements familiaux, bien qu’attiré depuis longtemps par la peinture.
Il est mobilisé en 14-18.
Après la guerre, Louis Osio devient agent d’un affichiste parisien, Devambez et occupe ses loisirs avec la peinture.
Autodidacte, influencé par Tony Tollet et Pierre Bonnaud, les représentants les plus célèbres et mondains de la peinture académique, il expose d’abord au salon de la Société lyonnaise des Beaux-Arts entre 1903 et 1914, puis au salon d’Automne lyonnais (de 1910 à 1958), pratiquant à la fois la peinture et la gravure sur bois. Il ne sera jamais présent au salon du Sud Est qui regroupe les peintres lyonnais « modernes », ou « indépendants», c’est-à-dire non académiques.
En 1922, Luc Roville, dans le Salut public, écrit à l’occasion du salon d’Automne que « Louis Osio ne cherche pas tant à séduire le public qu’à se satisfaire lui-même ».
Il expose aussi dans les galeries à Paris (galerie Pétavy), à Saint-Etienne (galerie Livet), à Grenoble, à Besançon, et à Lyon dans la plupart des galeries connues à l’époque, Maire Pourceaux, Pouillé, Lardanchet, Troncy, Malaval, et Bellecour, à l’exception de la galerie Poyet, qui se consacre à l’art le plus moderne.
En 1928, le musée des Beaux-Arts achète un tableau, Le Suran à Montfleur, dont la facture est très proche de celle d’Eugène Brouillard, un peintre bien connu et prisé, déjà à l’époque, des amateurs.
La rencontre et la fréquentation de Philippe Burnot, graveur sur bois, lui permet d’intégrer peu après sa fondation le groupe des artistes du Bois gravé lyonnais, aux expositions desquels il participe de 1933 jusqu’en 1941, date de la disparition du groupe. Il y rencontre Joseph Bégule, Louis Bouquet Jean Chieze, Léon Schultz…
En 1934, il présente des oeuvres au salon de la palette Provençale, à Marseille, et le critique note : « Quant à Louis Osio, il est l’égal des meilleurs xylographes ».
Il est en relation avec les peintres Victor Barthomeuf (1883-1915), Léon Garraud (1877-1961), mais il est surtout proche de Louis Charrat (1903-1971) et de Paul Janin (1890-1973), tous deux graveurs.
Le salon d’Automne 1959 rend hommage à Louis Osio avec une rétrospective de 31 oeuvres (5 peintures, 12 gravures, 14 aquarelles).
La gravure de Louis Osio
Peu diffusée, elle se rencontre difficilement. Il a gravé le bois, et le cuivre à la pointe sèche. Il trouve à placer une gravure sur bois, La place Saint-Jean dans L’almanach lyonnais de 1937 et une autre, La ravaudeuse, dans la Revue des travailleurs intellectuels en 1939. Certains de ses bois ont dû être édités par le Bois gravé lyonnais (à 100 exemplaires ordinairement).
Sources
Plaquette familiale Louis Osio, peintre et graveur, 1877-1958.
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